Financement
Grâce à la générosité de ses donateurs et de ses partenaires, la Fondation des maladies de l’œil soutient chaque année des projets de recherche de pointe menés dans des centres hospitaliers et universitaires. Cette recherche est au cœur de notre mission : financer la recherche dans l’objectif de faire avancer la compréhension et, directement, le traitement des maladies oculaires.
La Fondation finance la recherche à différents niveaux :
En finançant les projets de recherche novateurs
En octroyant des bourses aux étudiants-chercheurs les plus prometteurs
- En reconnaissant les résidents en ophtalmologie qui excellent en recherche
De plus, la Fondation travaille de concert avec le Réseau de recherche en sciences de la vision (RRSV) qui regroupe tous les chercheurs en santé de la vision de la province afin d’augmenter sa portée et synergiser les forces. Ainsi, la Fondation a une vision globale de la recherche en aidant à ce que la recherche en santé de la vision soit active et progresse.
Programmes de subventions et de bourses en cours
Programme de subvention de recherche sur la myopie (50 000 $)
En collaboration avec le Réseau de recherche en science de la vision
L’objectif de ce programme de subvention est de soutenir des initiatives en recherche permettant de comprendre, prévenir et traiter la myopie. Il vise tous les champs de recherche, tant fondamentale, appliquée, que sociale et préventive. Ce programme vise le financement d’initiatives de recherche prometteuses à haut risque (high-risk/high-reward) sur la myopie. En adéquation avec sa mission, la fondation souhaite financer des projets nécessitant du « seeding money » pour démarrer des projets et les rendre compétitifs pour les grands organismes fédéraux (ex. IRSC/CIHR).
Pour tous les détails : https://reseauvision.ca/non-categorise/fonds-myopie/
Programme projet-pilote pour chercheurs en début de carrière (50 000 $)
En collaboration avec le Réseau de recherche en science de la vision
Ce programme a été créé pour soutenir les chercheurs en vision et les professionnels de la réhabilitation visuelle en début de carrière. Il vise à favoriser le maintien d’une masse critique de chercheurs en science de la vision au Québec, à attirer des chercheurs internationaux, et à financer des projets-pilotes démontrant la faisabilité de nouveaux projets.
Le but est de soutenir les chercheurs en vision et les professionnels de la réadaptation visuelle en début de carrière et qui sont à la recherche d’un poste universitaire ou qui sont en poste universitaire depuis moins de cinq (5) ans. Les stagiaires postdoctoraux, les résidents en médecine, les optométristes (O.D.) aux études supérieures ou tout autre professionnel de la réadaptation visuelle qui auront un poste universitaire incluant un volet recherche au moment de l’utilisation du financement sont également éligibles à appliquer.
Pour tous les détails : https://reseauvision.ca/financement/subventions-pour-chercheurs/programme-projet-pilote-pour-chercheurs-en-debut-de-carriere/
Programme de réseautage national et international (50 000 $)
En collaboration avec le Réseau de recherche en science de la vision
L’objectif de ce programme est de favoriser les collaborations hors Québec afin d’accroître le rayonnement des chercheurs du RRSV sur les scènes nationale et internationale.
Ce programme est destiné à favoriser les collaborations au Québec et à l’étranger, ce programme soutient les chercheurs dans le développement de partenariats et d’échanges scientifiques.
Pour tous les détails : https://reseauvision.ca/financement/subventions-pour-chercheurs/programme-projet-pilote-pour-chercheurs-en-debut-de-carriere/
Projets de recherche financés
Grâce à une contribution de 100 000 $ de la Fondation des maladies de l’œil, le Réseau de recherche en sciences de la vision (RRSV) a financé de nouveaux projets de recherche en 2024. Relevant des Fonds de recherche du Québec – Santé, l’objectif du Réseau de recherche en sciences de la vision (RRSV) est d’accroître les capacités de recherche et la compétitivité du Québec en sciences de l’œil et de la vision.
CRISTINA BOSTAN, MD, MSc, FRCSC, DABO|TransCoRe : Succès translationnel en médecine régénérative cornéenne
DESCRIPTION DU PROJET DE RECHERCHE : Mondialement, 12,7 millions de personnes attendent une greffe cornéenne, mais seulement 1 sur 70 y a accès en raison d’une pénurie de tissu donneur. Les chercheurs explorent donc des alternatives régénératives, mais peu parmi celles-ci ont franchi la « vallée de la mort » de la translation du laboratoire à la clinique. Après de nombreuses années, la greffe de cornée demeure le seul traitement disponible, malgré ses nombreuses limitations. Il y a un besoin indéniable d’accélérer la translation des thérapies régénératives émergentes pour surmonter le fardeau croissant de cécité cornéenne. L’un des principaux problèmes demeure l’absence d’un moyen objectif pour étudier le potentiel translationnel de ces thérapies et donc de justifier leur développement et d’élaborer des stratégies pour accélérer leur translation. Notre objectif est de caractériser l’état de la translation clinique des thérapies régénératives cornéennes émergeantes et de développer un outil de recherche permettant d’évaluer leur potentiel translationnel. Cette subvention permettra: (1) de cartographier leur taux actuel de translation ; (2) d’identifier les facteurs prédictifs de leur succès translationnel ; (3) d’explorer les perspectives et les besoins des chercheurs dans le processus translationnel ; (4) et de concevoir et valider l’outil de recherche. Cet outil serait une première et aurait un impact direct sur les chercheurs, les organismes de financement et l’industrie qui doivent prendre des décisions de gestion et d’allocation de ressources tôt dans le développement de ces technologies. L’ambition est d’optimiser et d’accélérer la translation de thérapies régénératives émergentes sécuritaires et efficaces pour les patients avec cécité cornéenne.
Programme de subvention : Projet-pilote pour chercheur en début de carrière 2024-2025 (50 000 $)
PATRICK ROCHETTE, PH.D. ET SOLANDE LANDREVILLE PH.D.|Intercellular mitochondrial transfer: a communication pathway between choroidal melanoma cancer cells and stromal cells in their microenvironment
DESCRIPTION DU PROJET DE RECHERCHE : En réponse à un stress ou à d’autres stimuli, des mitochondries sont transférées entre les cellules. Dans le contexte tumoral, les cellules stromales du microenvironnement peuvent donner des mitochondries via des nanotubes aux cellules cancéreuses afin de fournir un approvisionnement de mitochondries saines et actives. Nous soulevons l’hypothèse que le transfert de mitochondries des fibroblastes choroïdiens vers les cellules cancéreuses du mélanome uvéal permettrait à ces dernières de relancer leur machinerie métabolique mesurable par une augmentation de la production d’ATP, leur permettant de croître dans un milieu hostile et contribuerait aussi à la résistance thérapeutique. Alors que la reprogrammation du métabolisme mitochondrial dans les cellules cancéreuses n’est plus à démontrer, nous proposons d’étudier la régulation spatio temporelle de l’activité bioénergétique par transfert de mitochondries dans le développement du mélanome choroïdien. Notre premier objectif sera de quantifier le transfert des mitochondries entre ces deux types cellulaires dans des modèles in vitro de co-cultures 3D. Le traçage des mitochondries dans ces modèles sera possible grâce à l’expression de molécules fluorescentes dans les mitochondries des cellules cancéreuses et stromales. Ces modèles seront soumis à un stress en présence ou non d’un inhibiteur du transport des mitochondries afin d’étudier la viabilité, la prolifération et le potentiel invasif des cellules cancéreuses receveuses. Notre deuxième objectif visera à transplanter des mitochondries exogènes dans des cellules tumorales et de tester des molécules thérapeutiques reconnues pour réactiver les mitochondries afin de vérifier leur effet sur la viabilité, la prolifération et le potentiel invasif. Notre troisième objectif sera d’analyser l’expression de protéines participant au transport mitochondrial (e.g. Miro1, CENPF) dans un tissue microarray de tumeurs primaires choroïdiennes afin de déterminer s’il y a une corrélation avec un mauvais pronostic clinique. Comprendre les mécanismes par lesquels les mitochondries se redistribuent dans les cellules cancéreuses à des moments clés de leur développement et/ou en réponse à des traitements, représente une première étape vers l’élaboration de nouveaux traitements anti-cancéreux ciblant le transport mitochondrial. L’équipe est composée de spécialistes des mitochondries et du mélanome uvéal et utilisera le matériel biologique des infrastructures communes « Mélanome Uvéal » et « Tissus Oculaires ».
Programme de subvention : Programme de réseautage national et international 2024-2025 (50 000 $)
AJITHA THANABALASURIAR, PH.D.|Comprendre le rôle des macrophages cornéens récemment découverts dans la réparation tissulaire et le contrôle des infections
DESCRIPTION DU PROJET DE RECHERCHE : Les cellules immunitaires de notre corps sont positionnées de manière stratégique, agissant comme des gardiens vigilants contre les infections et contribuant au processus de guérison après des blessures. Tout comme des cerbères, nos cellules immunitaires innées surveillent avec zèle les signes d’infection et de lésions tissulaires. Chaque organe est patrouillé par sa propre population distincte de cellules immunitaires innées, prêtes à identifier et neutraliser toute menace pouvant compromettre le bien-être du corps. Parmi les différents tissus corporels, l’un des plus remarquables se trouve à l’avant de l’oeil : la cornée. Cette structure en dôme forme la couche externe de l’œil et joue un rôle crucial dans le maintien d’une vision claire. Cependant, cette transparence pose un défi, car la cornée est régulièrement exposée aux éléments environnementaux susceptibles de contenir des particules et des infections. Bien que le film lacrymal recouvrant la cornée serve à éliminer les infections, il peut être compromis lors de lésions tissulaires. Nous avons découvert un groupe spécialisé de macrophages (un type de cellule immunitaire innée) appelés macrophages épithéliaux cornéens (CEM) qui résident parmi les cellules de la couche externe de la cornée, l’épithélium. Ces CEM nouvellement détectés réagissent rapidement aux dommages cornéens, se mobilisant vers le site de la blessure en quelques heures. Dans le cadre de ce programme de recherche, nous visons à élucider de manière exhaustive le rôle des CEM à la fois dans la réparation tissulaire cornéenne et le contrôle des infections.
Programme de subvention : Projet-pilote pour chercheur en début de carrière 2023-2024 (50 000 $)
PRE SOLANGE LANDREVILLE, PH.D.|Correction par Prime editing de mutations responsables de maladies héréditaires de l’œil
DESCRIPTION DU PROJET DE RECHERCHE : L’œil est l’organe où l’on retrouve le plus grand nombre de gènes dont les mutations sont responsables de maladies héréditaires. Plus de 250 gènes sont responsables de dystrophies rétiniennes héréditaires (DRH), un groupe de maladies hétérogènes causant la dégénérescence progressive des photorécepteurs. Une thérapie génique ciblant le gène muté RPE65 est offerte au Canada depuis 2021 et remboursée par la RAMQ depuis octobre 2022. Cependant, il faut développer un traitement de thérapie génique pour un nombre beaucoup plus important de gènes, incluant ceux de grande taille. Nous proposons donc d’utiliser la technologie d’édition génique appelée Prime editing pour corriger des mutations ponctuelles dans les gènes ABCA4 ou USH2A, particulièrement intéressants en raison de leur importante prévalence parmi les DRH (selon les données du Fighting Blindness Canada Patient Registry). La première étape consistera à traiter les gènes mutés dans des fibroblastes ou cellules rétiniennes provenant de patients atteints de DRH et d’analyser le pourcentage de gènes correctement modifiés. La deuxième étape consistera à corriger ces mutations dans des modèles animaux de DRH par Prime editing. Plusieurs méthodes de livraison de la thérapie seront testées. Notre projet permettra de démontrer la versatilité et la précision accrue du Prime editing pour la correction de mutations ponctuelles dans des gènes de grande taille dans les cécités héréditaires, une étape essentielle avant la mise en place d’essais cliniques de phase I pour traiter des patients
Programme de subvention : Réseautage national et international 2023-2024 (50 000 $)
Bourses octroyées (2024)
Dre Mélanie Hébert, MD, résidente en ophtalmologie à l’Université Laval|Prix Alain P. Rousseau (1 000 $)
Chaque année, le prix Alain P. Rousseau s’adresse aux résidents en ophtalmologie. L’objectif de ce prix est de perpétuer l’œuvre du fondateur de la Fondation des maladies de l’œil, le Dr Alain P. Rousseau, et de stimuler la recherche clinique en ophtalmologie
Mme Aurélie Fuentes-Rodriguez|Bourse Fonds CUO-FMO (3 500 $)
Mme Éloïse Larnac|Bourse Fonds CUO-FMO (3 500 $)
Ce programme de bourses vise à encourager la relève étudiante en recherche dans le domaine de l’ophtalmologie. Il offre ainsi un nombre limité de bourses aux candidats étudiants-chercheurs de 2e et 3e cycle menant des projets en recherche en santé de la vision qui sont sous la direction directe d’un chercheur dont l’affiliation principale est la section d’ophtalmologie de la Faculté de médecine de l’Université Laval.
M. Philippe Morneau-Cartier|Prix FMO de la Journée annuelle de la recherche en ophtalmologie (500 $)
Chaque année, la FMO se fait un devoir de contribuer à cet événement qui met en vedette la relève, en remettant le prix Fondation des maladies de l’œil à un étudiant ou à une étudiante du 2e cycle réalisant la meilleure présentation orale de la journée.
M. Frédéric Picard|Prix FMO du colloque de l'axe médecine régénératrice (300 $)
Cet événement, organisé par le comité de l’Association des étudiant(e)s gradué(e)s de l’Axe médecine régénératrice du CHU de Québec, offre l’opportunité aux stagiaires de 1 er et 2e cycle de présenter les résultats de leur recherche. À cette occasion, M. Frédéric Picard, stagiaire dans le laboratoire de la Pre Solange Landreville, Ph.D., a remporté le prix de la Fondation des maladies de l’œil pour sa présentation sur son projet de recherche intitulé « Communication intercellulaire dans un modèle 3D de choroïde humaine ».